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Lait Le commerce mondial subit des « vents contraires »

Le commerce des produits laitiers affronte des vents contraires depuis trois ans, et cela devrait se poursuivre à l’avenir, résume la banque néerlandaise Rabobank, dans un rapport intitulé « De forts vents contraires pèsent sur la croissance du commerce », publié le 16 novembre.

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Parmi ces coups portés à la filière, l’embargo russe, le ralentissement de la croissance chinoise (qui se réoriente vers des produits à plus forte valeur ajoutée), l’impact des faibles prix du pétrole sur le pouvoir d’achat des pays exportateurs de pétrole et un dollar fort ont tous eu un impact sur la demande, énumère la banque. L’accroissement de la production européenne faisant suite à la fin des quotas laitiers a ajouté aux difficultés.

Des hausses de prix à long terme « probablement limitées »

En 2015, le commerce a enregistré une maigre hausse de 0,3 % par rapport à 2014. Et au cours des trois prochaines années, la croissance du commerce des produits laitiers diminuera légèrement, prédit la banque. Résultat : une période de prix mondiaux extrêmement bas. Pour la Rabobank, ce contexte mondial signifie que « même si la volatilité des prix est susceptible de se poursuivre, les hausses de prix à long terme seront probablement limitées ».

Croissance difficile des exportations

Pourtant, à un moment où la demande mondiale est plus faible, des difficultés pèsent sur la croissance des exportations. Actuellement, l’expansion de la Nouvelle-Zélande est limitée par la disponibilité des terres, la production européenne se stabilise et les ambitions exportatrices des États-Unis sont limitées par une demande intérieure dynamique et un dollar fort. Le commerce de produits laitiers devrait également rester dominé par des routes régionales plutôt que mondiales. L’Asie est l’exception, âprement disputée par les exportateurs du monde entier. Mais à la suite de l’élection de Donald Trump, l’incertitude plane sur les renégociations ou les annulations des accords commerciaux internationaux.

Multiples incertitudes

« Mais peut-être même plus que ces dernières années, nous vivons dans des temps incertains où la nouvelle administration américaine, les relations incertaines avec la Russie, l’incertitude au Moyen-Orient, la performance économique chinoise, le Brexit, et le sort du TPP et TTIP (1) peuvent avoir un effet majeur sur le commerce des produits laitiers », conclut la Rabobank sur une note géopolitique pessimiste.

 

(1) TPP : traité de partenariat transpacifique ; TTIP : traité commercial transatlantique.

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